Vestons, cravates et tenues équivalentes : Le maintien des normes genrées par les codes vestimentaires des assemblées législatives
Dans la littérature existante sur les codes vestimentaires, il est très peu question des assemblées législatives. Les recherches précédentes tendaient plutôt à porter sur d’autres institutions, comme les établissements scolaires ou médicaux. En vue de combler cette lacune, le présent article propose un examen approfondi des codes vestimentaires en vigueur dans les parlements canadiens et de leur mise en application. L’autrice suggère que les codes vestimentaires réifient des normes genrées en matière de tenue professionnelle et qu’ils perpétuent l’archétype qui veut que les parlementaires soient des hommes en veston-cravate. La composante « veston-cravate » des codes vestimentaires, ancrée de longue date, est l’élément le plus récurrent. Les attentes concernant la tenue des femmes et les tenues autochtones, culturelles ou traditionnelles se sont ajoutées par la suite et sont moins souvent imposées. Ces codes vestimentaires entretiennent l’image du politicien comme un homme en costume-cravate, ce qui, en revanche, restreint les options vestimentaires des hommes, voire des personnes non binaires. Par conséquent, l’autrice soutient que les codes vestimentaires constituent des obstacles à la pleine prise en compte de la diversité de genre et de culture dans les assemblées législatives. *La version en ligne de l’article a été modifiée afin de corriger ou de clarifier certains renseignements relatifs aux tenues autochtones au sein des assemblées législatives territoriales.