Nouveaux titres d’intérêt
Choix d’articles dans le domaine des études parlementaires (avril à mai 2019)
Bédard-Rubin, Jean-Christophe. « Senate reform
and the political safeguards of Canadian federalism
in Québec » [La réforme du Sénat et les protections
politiques du fédéralisme canadien au Québec],
Constitutional Forum constitutionnel 28 (1), 2019: p. 19-27.
• À la lumière de la nouvelle politique de nomination
au Sénat et de la réforme institutionnelle du
gouvernement Trudeau, la signification et le rôle
du Sénat dans l’architecture constitutionnelle du
Canada pourraient changer. La réforme du Sénat
pourrait transformer une institution politiquement
moribonde en une véritable gardienne politique
du fédéralisme canadien. La voie à suivre n’est ni
facile ni inéluctable, mais les récents événements
laissent entendre que le Québec, du moins, est prêt
à exploiter cette nouvelle ouverture. Cet article fait
la chronique de ce changement, en s’intéressant aux
récentes tentatives du Québec de faire entendre ses
revendications politiques par la voix du Sénat.
Brown, Jennifer. « Protests around Parliament » [Les
manifestations autour du Parlement], Briefing Paper
03658 – Bibliothèque de la Chambre des communes [du
Royaume-Uni], 2 mai 2019: 17 pages.
• Ce document d’information livre un aperçu des
dispositions actuelles relatives aux manifestations
à proximité du Parlement, y compris un tour
d’horizon des lois antérieures, des controverses et
des causes judiciaires liées à diverses dispositions
au fil des ans.
Campagnolo, Yan. « Cabinet immunity in Canada: the
legal black hole » [L’immunité du Cabinet au Canada :
un trou noir juridique], McGill Law Journal / Revue de
droit de McGill 63 (2), December/décembre 2017 : p. 315-
374.
• Il y a 15 ans, dans la cause Babcock c. Canada (A.G.),
la Cour suprême du Canada a déclaré que l’article 39
de la Loi sur la preuve au Canada, qui empêche les
juges d’examiner les renseignements confidentiels
du Cabinet et d’en ordonner la production dans
une instance, respecte la primauté du droit et les
dispositions de la Constitution. Cet article propose
une nouvelle lecture de cette décision litigieuse et
conteste le raisonnement de la Cour L’auteur allègue
que l’article 39 constitue une disposition privative
contraire à la loi, une forme de trou noir juridique, à
l’encontre de la règle de droit et des dispositions de
la Constitution.
Campagnolo, Yan. « Cabinet secrecy in Canada » [Le
secret ministériel au Canada]. Journal of Parliamentary
and Political Law / Revue de droit parlementaire et politique
12 (3), February/février 2019 : p. 583-613.
• Le terme « secret ministériel » fait référence aux
règles politiques et juridiques qui protègent la
confidentialité des discussions et des documents
du Cabinet dans les gouvernements fondés sur le
modèle de Westminster. Cet article est inspiré des
notes d’un cours d’initiation de trois heures sur le
secret ministériel du Cabinet offert au ministère de
la Justice du Canada de 2011 à 2017.
Johnston, Neil, Kelly, Richard. « Recall elections » [Les
plébiscites de révocation], Bibliothèque de la Chambre
des communes [du Royaume-Uni], Briefing Paper 5089,
19 mars 2019: 39 pages.
• La révocation est un processus par lequel les
électeurs d’une région donnée peuvent déclencher
une élection spéciale pour destituer un élu avant la
fin de son mandat. Le processus de révocation a été
instauré au Royaume-Uni en 2015 et ne concerne
que les députés.
Martin, Andrew Flavelle. « The Attorney General’s
forgotten role as legal advisor to the legislature: a
comment on Schmidt v Canada (Attorney General) » [Le
rôle oublié du procureur général comme conseiller
juridique de la législature : commentaire sur l’affaire
Schmidt c. Procureur général du Canada ], UBC Law Review
52 (1), janvier 2019: p. 201-226.
• En droit – sinon en réalité –, le procureur général
est véritablement un conseiller juridique pour
la Chambre des communes. Ce rôle n’est pas
simplement oublié; il est intrinsèquement
problématique. Le problème vient de ce que le
procureur général a un mandat conjoint. Il fournit
des avis juridiques tant au pouvoir exécutif qu’à la
Chambre des communes, tout en étant incapable
de satisfaire aux exigences éthiques de son mandat
conjoint. Cependant, ce problème ne justifie ni
ne peut entraîner la suppression judiciaire de ce
rôle. La décision Schmidt est l’occasion d’examiner
ce rôle oublié, afin de régler le problème ou de
recommander la suppression de ce rôle.
Martin, Andrew Flavelle. « The Minister’s Office
lawyer: a challenge to the role of Attorney General? »
[L’avocat du Cabinet : une remise en question du rôle
du procureur général?], Journal of Parliamentary and
Political Law / Revue de droit parlementaire et politique 12
(3), February/février 2019 : p. 641-658.
• Conseiller juridique du Cabinet du premier
ministre (CPM) à l’époque de Stephen Harper,
Ben Perrin a été l’archétype d’un nouveau rôle
juridique au gouvernement, celui de l’avocat du
Cabinet. L’avocat du CPM, variante notable de
l’avocat du Cabinet, est un avocat praticien qui sert
le gouvernement comme un client. Ce rôle semble
remettre en question celui que jouaient les avocats
représentant traditionnellement le gouvernement :
le procureur général et ses délégués, les avocats
gouvernementaux de la bureaucratie. Quelle est la
solution à ce problème?
Moore, Christopher. « A fully realized Senate » [Un
Sénat pleinement épanoui], Literary Review of Canada 27
(2), mars 2019, p. 4-5.
• La Chambre haute fait finalement ce qu’elle est
censée faire.
Newson, Nicola. « Parliamentary freedom of speech
and the rule of law debate on 23 May 2019 » [La liberté
d’expression des parlementaires et le débat sur la règle
de droit du 23 mai 2019], document de la Bibliothèque
de la Chambre des lords, 15 mai 2019: 10 pages.
• Le 23 mai 2019, la Chambre des lords doit discuter
d’une motion déposée par lord Brown of Eatonunder
Heywood (indépendant) selon laquelle « la
Chambre est saisie du conflit potentiel entre le
droit des députés de parler librement au Parlement
et l’obligation, selon la règle de droit, de se plier
aux ordonnances des tribunaux ». Lord Brown est
un ancien juge de la Cour suprême. Ce document
d’information n’a pas pour but d’examiner en
détail des cas particuliers, mais plutôt d’étudier
les principes fondamentaux et d’exposer les
conclusions des comités parlementaires qui ont
étudié la question.
Norton, Philip. « Power behind the scenes: the
importance of informal space in legislatures » [Le
pouvoir en coulisses : l’importance des espaces
informels dans les législatures], Parliamentary Affairs 72
(2), avril 2019: p. 245-266.
• Les études des législatures s’intéressent à ce
qui se passe dans les espaces officiels, surtout
la Chambre et les salles des comités. Bien que
nécessaires, ces études ne suffisent pas à expliquer
les comportements au sein des législatures et leurs
conséquences. L’utilisation d’espaces permettant
les interactions informelles entre les députés peut
favoriser l’institutionnalisation d’une législature
en encourageant l’autonomie. Ces espaces
informels sont un lieu de socialisation, d’échange
d’information, de lobbyisme et de mobilisation
d’appuis politiques. Cet article examine l’importance
des espaces informels, en s’inspirant de l’expérience
du Parlement britannique.
Taylor of Bolton, Baroness (présidente).
« Parliamentary scrutiny of treaties » [L’examen des
traités par les parlementaires], Comité restreint de la
Chambre des lords sur la Constitution – Vingtième
rapport de la session 2017-19, imprimé le 24 avril 2019
et publié le 30 avril 2019, HL Paper 345: 52 pages.
• La conclusion de traités est une responsabilité
importante du gouvernement. L’examen attentif
des traités par le Parlement se fonde sur la règle
de Ponsonby, établie il y a près de 100 ans et
énoncée par la suite dans la Constitutional Reform
and Governance Act 2010 [Loi sur la gouvernance
et la réforme de la Constitution]. Ces dispositions
restreignent l’examen du Parlement à une période
de 21 jours de séance suivant le dépôt devant les
deux Chambres, par le gouvernement, d’un traité
signé. Actuellement, les traités ne font pas l’objet
d’un examen détaillé systématique avant leur
signature… Pour combler les lacunes dans l’examen
des traités par le Parlement, nous recommandons la
création d’un comité restreint chargé d’étudier les
nouveaux traités.
Thomas, Paul G. « Moving toward a new and
improved Senate » [Vers un Sénat nouveau et amélioré],
Institut de recherche en politiques publiques, étude
no 69 de l’IRPP, mars 2019: 40 pages.
REVUE PARLEMENTAIRE CANADIENNE/ ÉTÉ 2019 37
• Le Sénat du Canada a changé considérablement
depuis la décision prise en 2014 par Justin
Trudeau, alors chef du Parti libéral, de retirer les
sénateurs libéraux du caucus parlementaire, et
son instauration, comme premier ministre, d’une
nouvelle méthode de sélection des membres du
Sénat. L’auteur conclut que d’autres changements
sont nécessaires pour mener à bien l’actuel
renouvellement, comme la création d’un comité
des affaires chargé de planifier et d’organiser les
travaux du Sénat et l’établissement d’un ensemble
de critères, qui pourrait être intégré dans les
règles du Sénat et servirait à guider sa décision de
repousser, de modifier ou de rejeter un projet de loi
du gouvernement.
Walker, Charles (président). « The House’s power to
call for papers: procedure and practice » [Le pouvoir de
la Chambre d’ordonner la production de documents :
procédure et usages], Comité de la procédure de
la Chambre des communes [du Royaume-Uni] –
Neuvième rapport de la session 2017-19, HC 1904, 15
mai 2019: 37 pages.
• En autres pouvoirs, la Chambre des communes
a celui d’ordonner aux ministres de produire
des documents et de l’information pour aider la
Chambre à s’acquitter de ses fonctions. Le droit
de la Chambre de solliciter ces documents dans
ce contexte n’a jamais été contesté. En principe,
ce pouvoir peut être exercé sans réserve, mais
la Chambre a fixé certaines limites, acquises de
l’expérience : ce pouvoir ne sert pas à obtenir des
documents qui ne sont pas en la possession du
gouvernement ou qui sont de nature personnelle.
Bien qu’il soit actuellement balisé par les usages
de la Chambre, ce pouvoir pourrait être limité par
une résolution de la Chambre, une disposition
législative ou une intervention judiciaire.
Walfish, Simcha. « Responsible government in the age
of secrecy: Parliamentary privilege and national security
information » [Un gouvernement responsable à l’ère
du renseignement secret : le privilège parlementaire
et le renseignement sur la sécurité nationale ], Journal
of Parliamentary and Political Law / Revue de droit
parlementaire et politique 12 (3), February/février 2019:
p. 829-862.
• La Loi sur le Comité des parlementaires sur la sécurité
nationale et le renseignement tente de régler la
question du statut juridique du renseignement
secret en ouvrant aux parlementaires l’accès à de
l’information inédite, tout en inscrivant dans la
loi le pouvoir résiduaire de retenir l’information.
L’auteur allègue que la Loi constitue une révision
majeure de la lex parliamenti, la loi régissant le
Parlement.