Est-ce que les interventions des députés d’arrière-ban sont sexospécifiques?
Introduction
Même si les parlements du monde entier accueillent davantage de femmes, les législatures peuvent demeurer des institutions sexospécifiques1. Il est largement prouvé que les femmes sont plus susceptibles que les hommes de siéger dans les comités parlementaires qui traitent de questions stéréotypées féminines, telles que la santé, la protection sociale et l’éducation, et moins susceptibles de siéger dans les comités qui traitent de questions stéréotypées masculines, telles que l’économie, les finances et la défense2. Il est également prouvé qu’elles prononcent moins d’allocutions au Parlement que les hommes3. Dans le présent article, nous examinons une autre forme de sexospécificité et nous nous demandons si les femmes d’arrièreban du Parlement canadien sont plus susceptibles que les hommes d’aborder des questions stéréotypées féminines et moins susceptibles d’aborder des questions stéréotypées masculines lorsqu’elles interviennent dans la période des questions et les affaires émanant des députés.
Sexe et discours