À certains égards, l’Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest a été une pionnière au chapitre de la diversité de la représentation au Canada. Depuis le retour d’un gouvernement pleinement responsable en 1983, la majorité de ses députés ont été autochtones, tout comme tous les premiers ministres, sauf deux. En outre, Nellie Cournoyea fut la première femme autochtone à devenir première ministre d’une province ou d’un territoire du Canada et seulement la deuxième femme à occuper le poste de première ministre au pays. Toutefois, au chapitre de l’élection de femmes à l’Assemblée, le territoire accuse des retards par rapport à de nombreuses autres administrations. À l’heure actuelle, seulement deux des députés sont des femmes (ce qui représente 10 % de l’Assemblée) et, depuis 1999, ce pourcentage de députées n’a augmenté qu’une seule fois, soit en 2007, où celles-ci étaient au nombre de trois (ce qui représente 15,8 % de l’Assemblée). En vue de devenir un organe plus représentatif, l’Assemblée territoriale a adopté à l’unanimité une motion visant à s’assurer qu’au moins 20 % des députés seront des femmes d’ici 2023 et qu’au moins 30 % des députés seront des femmes d’ici 2027. Dans cet article, l’auteure explique le concept de « mesure spéciale temporaire » comme moyen d’atteindre cet objectif. Elle décrit l’expérience du Samoa, une autre petite administration reposant sur des racines de Westminster dans laquelle les femmes étaient fortement sous-représentées au Parlement, afin de démontrer comment les Territoires du Nord-Ouest pourraient réussir à atteindre ces cibles. Elle conclut ses observations en soulignant que les mesures spéciales temporaires constituent une façon d’accroître la représentation des femmes dans les assemblées, mais que d’autres moyens peuvent également s’avérer efficaces selon la culture et les institutions politiques d’une administration.
L’une des priorités de la 18e Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest (T.N.O.) est de soutenir « des initiatives conçues pour hausser le nombre de femmes voulant se présenter à des élections ». Le Président de l’Assemblée législative, Jackson Lafferty, se dit prêt à relever ce défi, tout comme ses collègues députés. Lors de la Journée internationale des femmes, il a exposé sa vision : « Nous avons, à titre de dirigeants élus, la capacité de servir de modèles et de favoriser la modification du statu quo. Nous devons encourager la participation des femmes à tous les aspects du domaine du travail et de la vie en général, mais particulièrement au sein de notre propre législature [TRADUCTION]. »
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