Assemblée législative minoritaire de 2018 au Nouveau-Brunswick : L’étrange trilogie
Les 30 dernières années à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick ont été marquées par une trilogie d’étrangetés. Tout d’abord, en 1987, un parti a remporté tous les sièges à l’Assemblée, si bien qu’il n’y avait pas d’opposition parmi les députés. Ensuite, en 1994, la situation des partis à l’Assemblée s’est modifiée par suite de différents événements, et il en a découlé que deux partis d’opposition – disposant d’un nombre égal de sièges – se sont disputé le droit d’être reconnus en tant qu’opposition officielle. Enfin, plus récemment, la dernière élection générale au Nouveau-Brunswick a donné lieu au premier gouvernement minoritaire depuis 1920. Ce dernier a tenté de démontrer qu’il avait conservé la confiance de l’Assemblée malgré la perte de sa majorité, mais il a été défait lorsque la Chambre s’est réunie pour l’étude de l’Adresse en réponse au discours du Trône. Après un bref retour sur les deux premiers éléments de cette étrange trilogie, les auteurs se penchent sur le troisième élément et expliquent comment la précarité d’un gouvernement minoritaire et la disparité politique des quatre partis à l’Assemblée pourraient ramener les électeurs aux urnes bien avant la prochaine date fixe des élections.