Les chocs externes et la gouvernance dans le système de Westminster : le comité multipartite du Cabinet sur le nouveau coronavirus (COVID-19) au N-B
Le présent article compare les réponses des gouvernements provinciaux du Canada à la crise sanitaire découlant de la pandémie de COVID-19 survenue en 2020, en mettant l’accent sur la création, en mars 2020, d’un comité multipartite du Cabinet sur le nouveau coronavirus (COVID-19) au Nouveau-Brunswick. Il s’agit d’une mesure unique et en quelque sorte
exceptionnelle. L’article aborde les réponses des cabinets provinciaux à la pandémie et s’attarde plus particulièrement à leurs relations avec les partis et chefs de l’opposition. Même si, au Canada, nous nous fondons surtout sur la théorie de Donald Savoie pour comprendre la gouvernance au sein du Cabinet, nous croyons que la centralisation du pouvoir n’est qu’une caractéristique probable, et non la caractéristique dominante, du Cabinet. Compte tenu des conclusions que nous avons tirées de la situation actuelle, nous soutenons que la caractéristique déterminante d’un Cabinet dans les régimes reposant sur le modèle de Westminster est la souplesse de sa méthode et sa capacité d’adaptation . L’article indique en terminant qu’en l’absence d’une étude qualitative, la réponse du Nouveau-Brunswick demeure mystérieuse, car le climat politique qui régnait au sein de la province avant la pandémie indiquait que le contexte à l’Assemblée législative était, à tous les égards, hautement partisan et que le déclenchement d’élections était imminent.