La place des peuples autochtones au sein du parlementarisme québécois
Les relations historiques difficiles entre les nations autochtones et les institutions étatiques issues de la colonisation européenne ont suscité la méfiance et l’aliénation de nombreux autochtones à l’égard du système politique provincial. Aujourd’hui encore, le taux de participation électorale des autochtones est inférieur à celui de la population générale. Pour certains d’entre eux, participer au système politique revient à légitimer un régime qu’ils ne reconnaissent pas comme le leur, et pourrait compromettre l’affirmation des nations autochtones en tant qu’entités politiques distinctes. Dans cet article, l’autrice examine l’exemple de la Nouvelle-Zélande pour montrer comment certaines mesures institutionnelles, telles que la création de circonscriptions électorales réservées et l’adoption du scrutin proportionnel mixte, peuvent favoriser la participation démocratique des autochtones tout en affirmant leur spécificité. Elle souligne qu’une réforme du mode de scrutin, telle qu’elle a été envisagée au Québec au cours de la 42e législature, pourrait être l’occasion d’adopter des mesures visant à promouvoir la représentation politique des autochtones à l’Assemblée nationale. *Le présent article est une version révisée d’un essai rédigé par l’autrice lors du stage qu’elle a complété dans le cadre du programme 2022-2023 des pages de l’Assemblée nationale du Québec. Ce texte exprime le point de vue de l’autrice et ne reflète pas celui de l’Assemblée nationale du Québec ou de ses employés.
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